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L’aragonite tire son nom de la province d’Aragon, en Espagne mais c’est en 1899, dans l’Iowa aux États-Unis, que l’on signale pour la première fois sa présence sous terre.

L’aragonite forme souvent des cristaux isolés. Les atomes sont plus serrés dans le réseau cristallin, sa densité est plus élevée que dans la calcite : 2,9, sa dureté aussi : 3,5 à 4.

Pour donner des exemples, c’est l’aragonite qui constitue la nacre des perles et des faces internes des coquillages.

L'évolution

S’il est vrai que dans le monde, la plupart des grottes où ont été signalées des concrétions d’aragonite résultent d’une évolution hydrothermale (Lechuguilla aux USA, Frasassi en Italie), les grottes françaises contredissent cette donnée. Sur les soixante à soixante dix mille cavités françaises actuellement connues, six cents environ en contiennent (aucune n’est d’origine hydrothermale).

Le rôle de la dolomie

En France, les grottes à aragonite sont principalement le fait de calcaires et dolomies d’ère paléozoïque (Montagne Noire, Cévennes, Pyrénées), des calcaires dolomitiques d’ère mésozoïque (grotte de la Clamouse) et des zones très richement minéralisées (fer, cuivre, zinc…).

Les formes d’aragonite

L’aragonite aciculaire se compose de fines aiguilles pouvant se grouper sous formes de “bouquets” ou de “fleurs de roches”. Ces aiguilles, dénuées de canal axial et longues de 2 à 5 cm pour un diamètre de 1 à 3 mm la plupart du temps, peuvent atteindre dans certaines cavités françaises 40 cm de long pour des diamètres de 5 à 7 mm.

Contrairement à l’aragonite aciculaire dont les cristaux sont libres, l’aragonite massive est constituée d’aiguilles collées les unes contre les autres, formant une masse unique. Il est d’ailleurs très difficile de distinguer une stalagmite de calcite d’une stalagmite d’aragonite massive.

Ces deux types fondamentaux d’aragonite peuvent se combiner pour donner deux autres types : l’aragonite mixte et l’aragonite coralloïde.

L’aragonite mixte est constituée d’aragonite massive à la base, et d’aiguilles souvent réunies en groupes de quelques individus aux extrémités.

L’aragonite coralloïde se développe sous forme d’excentriques évoquant certaines variétés de corail (branches ramifiées). Des études au microscope électronique à balayage ont montré que ce type d’aragonite est constitué, dans le sens de la longueur, de deux couches d’aragonite aciculaire séparées par une couche d’aragonite massive. La formation de ce type d’aragonite semble très favorisée par la présence d’ions tel que le fer.

Toutes les formes d'aragonite sont présentes dans la grotte de l'Aguzou rendant ainsi remarquable et d'une exceptionnelle beauté certains salles et galeries.

Texte inspiré du livre "Fleurs de pierre" de Patrick Cabrol et Alain Mangin

Année 2000 Editions Delachaux et Niestlé